J’ai lu… Cinquante Nuances Plus Sombres, de E.L James (et je me demande encore pourquoi… Mon côté masochiste sans doute !)

 

Hello mes petits martinets à franges !
(oui je sais, elle était facile)

 

Prise d’une frénésie de lecture et d’écriture, tu remarqueras peut-être que ça n’arrête pas ces derniers temps ! Des moments de lecture que je prends un grand plaisir à partager avec toi qui me lis. Parfois, il y a d’excellentes surprises et de très belles découvertes… Mais d’autres fois non ! (ça fait partie du jeu ma bonne dame, on le sait). Alors tu vas sans doute me dire : « Non mais honnêtement, à quoi t’attendais-tu après avoir lu le premier volet de la saga Cinquante Nuances de Grey, une incitation au crime littéraire à lui tout seul ? ». Je ne te l’avais pas caché en effet, après la lecture du premier tome, je n’étais pas très chaude (ahah) pour prolonger la découverte. Mettre 17 € et des brouettes dans cette œuvre du meilleur cru ne me tentait pas particulièrement. Mais c’était sans compter sur une amie très (trop ?!) généreuse qui ne voulait pas me laisser sur ma faim (fin ?!) et qui m’a prêté la suite. La curiosité étant un très vilain défaut que j’ai parfois du mal à mettre en berne (bon d’accord : souvent), je me suis laissée tenter par les nouvelles aventures d’Anastasia et de Christian. Sans cracher dans la soupe (ce qui serait très malpoli), je pensais sincèrement que le meilleur de la saga ne pouvait être qu’à venir (manière très polie de dire qu’il semblait difficile de faire pire). Quelle grossière erreur ! Mon optimisme à toute épreuve me perdra… Cinquante Nuances de Grey m’avait fait rire de bout en bout et rien que pour ça, il méritait qu’on en parle. Cinquante Nuances Plus Sombres ne m’a fait que bailler… Mais j’en parlerai quand même !

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Cinquante Nuances Plus Sombres
Ça dit quoi ?

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Dépassée par les sombres secrets de Christian Grey, Ana Steele a mis un terme à leur relation pour se consacrer à sa carrière d’éditrice. Mais son désir pour Grey occupe toujours toutes ses pensées et lorsqu’il lui propose un nouvel accord, elle ne peut y résister. Peu à peu, elle en apprend davantage sur le douloureux passé de son ténébreux M. Cinquante Nuances, toujours aussi passionné. Tandis que Christian lutte contre ses démons intérieurs, Ana doit prendre la décision la plus importante de sa vie.

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Cinquante Nuances Plus Sombres,
je me lance… Ou pas 
?

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Oavait quitté une Anastasia éplorée : n’ayant pas supporté la dernière punition de Monsieur Grey, la jeune fille avait tout envoyé valdinguer : Aimer Grey ? OK. Accepter son mode de vie pour le moins atypique ? OK. Se faire frapper et accepter la perversion juste pour que Christian atteigne l’extase : fallait pas déconner quand même. Dans un élan de courage / désespoir, elle avait quitté celui qu’elle aimait tant et qui l’avait pourtant éveillé à tant de jouissance. Sans doute la décision la plus éclairée qu’elle ait pris en 400 pages si vous voulez mon avis… Oui mais voilà, on ne quitte pas facilement Mr Grey (et ses vieux démons). A peine séparés depuis 24 heures et alors qu’Ana a décidé de se la jouer femme indépendante et de se consacrer à sa carrière (aparté : c’est fou d’ailleurs comme un boulot dans l’édition semble être palpitant quand E.L James le décrit. Elle passe sa vie à servir du café à son pervers de patron – décidément elle les attire – et à faire des fiches de lecture – apparemment brillantes ! Elle connaîtra d’ailleurs la promotion la plus rapide de l’histoire en étant promue éditrice au bout d’une semaine (il n’y avait évidemment personne de plus compétent qu’elle dans tout le service. Et la marmotte… !). Et tout cela sans écarter les cuisses. On la félicite bien fort pour ce progrès !), Christian la recontacte. Il sait qu’il lui a fait peur en lui montrant son vrai visage et même s’il n’a plus l’espoir de la reconquérir, il ne serait pas contre la poursuite de leur petite « amitié améliorée » à laquelle il promet de faire quelques ajustements. Et cette cruche de refoncer tête baissée dans cette histoire sans queue ni tête (enfin… façon de parler !).

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Là où l’auteur marque un point (pour une fois), c’est dans la diversité des personnages qu’elle présente et dans le semblant d’histoire qu’elle tente de faire naître. Là où le premier tome ressemblait davantage à un huis-clos « Ana-Christian » où ils ne faisaient pas grand chose à part s’envoyer en l’air (c’était déjà ça), on sent qu’un effort est fait pour captiver le lecteur (ça n’a pas marché avec moi mais sait-on jamais ?). On en apprend donc beaucoup plus sur la personnalité et sur le passé de Grey, on fait (enfin !) la connaissance de la fameuse Mrs Robinson (Lincoln de son vrai nom) qui l’a initié à ces pratiques un peu spéciales et on découvre aussi Leila (une ancienne soumise qui a une dent contre Ana et qui respire du même coup immédiatement la sympathie !). José, Ethan et Kate sont quant à eux toujours là en toile de fond et font quelques apparitions express… Mais malgré toute la bonne volonté déployée, il faut bien reconnaître que l’action ne décolle pas vraiment. Grey a beau faire tout ce qu’il peut (et dieu sait qu’il fait déjà beaucoup), il m’est toujours autant antipathique.

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Pourtant, dans ce tome, il convient de reconnaître qu’il fait un 360° sur lui-même. Pour reconquérir Princesse Ana, il est prêt à se ranger et à mettre ses pratiques un peu déviantes dans un tiroir. Calomnie et damnation, le bougre se transforme en l’opposé exact du Christian Grey qu’on pensait bien connaître : il lui fait des déclarations d’amour à faire passer le Prince Charmant en personne pour un débutant, lui demande de vivre avec lui (et encore PIRE – si si c’est possible mais je préfère te laisser la surprise cher lecteur…), lui achète une maison avec des chambres d’enfants (mais se fâche tout rouge quand elle manque d’être enceinte – on ne se refait pas, pas vrai mon petit Christian ?) ET (cerise sur le milk-shake !) accepte de lui faire l’amour (lui qui se contentait de baiser jusqu’à présent, c’est un petit pas pour l’homme mais un pas de géant pour Mister Grey) et même qu’elle le touche (même s’il semble légèrement dégoûté au début : on le comprend un peu d’ailleurs). Dire que la donzelle se croit en plein conte de fée et ne se sent plus pisser, ce n’est pas peu dire. Nous, on en vient presque à regretter les cravaches et les fouets tellement ça vomit le romantisme et le culcul la praline par tous les pores de la peau.

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Heureusement, il a beau s’en défendre, Christian Grey est toujours ce qu’il est : un bon gros maniaque du contrôle. Aussi ne peut-il pas s’empêcher de racheter la maison d’édition dans laquelle elle travaille (devenant ainsi son patron par la même occasion – à part ça il n’a plus aucun problème avec ses histoires de domination paraît-il… !), de l’obliger à se nourrir correctement sinon « panpan culcul », de la faire suivre pour sa « sécurité » (au point qu’elle ne peut pas aller s’acheter un sandwich sans se faire engueuler) et… d’être Mr Grey, tout simplement. Ce type me fait vraiment me poser des questions en tant que femme ! On dit qu’il représente l’homme idéal pour la lectrice moyenne… Personnellement, il ne me fait ni rêver ni vibrer (quoiqu’il faut toujours essayer avant de juger paraît-il ;)). Ana étant ce qu’elle est elle aussi (mais dans son cas on s’en passerait bien), elle en vient à se poser des questions vraiment profondes sur sa relation avec Christian : « il m’aime mais en refoulant sa part sombre pour être avec moi et en renonçant à ses petits plaisirs (pas si) secrets, il n’est pas tout à fait lui-même… Et si je ne lui suffisais pas ? Et s’il allait chercher ailleurs ce que je lui refuse ? » Bref, elle se prend la tête comme une meuf diront certains – le cerveau en moins nuancerais-je quand même. Alors pour ne pas le perdre / lui faire plaisir / le satisfaire (tout ça c’est kif-kif), elle se dit qu’elle pourrait peut-être faire quelques efforts sur les fouets, vibromasseurs et autres accessoires coquins. En d’autres termes, là où Grey recule d’un pas, elle avance à nouveau de deux et en redemande. Et c’est à nouveau le serpent qui se mord la queue. La fiesta reprend dans la « chambre rouge de la douleur » qu’ils n’auront finalement pas quitté bien longtemps (qui parie qu’au tome 3 elle finit aussi tarée que lui à tous les niveaux ?!).

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Lséparation n’a effectivement pas fait grandir d’un poil la nénette qui est toujours aussi soumise au sens où je l’entendais déjà ici (il faut dire pour sa défense que 24 heures ça ne laisse pas trop le temps d’évoluer). La pauvre fait de gros efforts pour montrer qu’elle a du caractère mais honnêtement, je cherche encore. Comme ce sublime passage où elle sort faire une course très court vêtue (ce que Monsieur-qui-n’aime-pas-être-contrarié lui reproche bien évidemment) et envoie bouler le Grey, lui rappelant par la même occasion qu’elle est encore libre de s’habiller comme elle le désire (HOURRA !). La tirade sur l’émancipation de la femme aurait pu être parfaite si, à peine arrivée dans la rue, elle ne recommençait pas à pleurnicher à nouveau : « Qu’ais-je fait ? Pourquoi m’opposer à cet homme superbe et que j’aime et qui m’aime ? (#Paul Verlaine Spirit). J’aurais dû l’écouter au lieu de provoquer encore une fois sa colère. Après tout ça n’est qu’une jupe, ça n’est pas si important… » (Amis de la liberté de la femme bonsoir !). Finalement, Ana et Christian sont peut-être effectivement faits pour être ensemble : ils sont déjà relous séparément mais ensemble ils explosent carrément tous les records.

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Pour conclure, je dois avouer que je suis heureuse de ne pas avoir dépenser d’argent pour lire ce second tome. Derrière l’ironie de mes propos, je persiste et signe que la lecture de cette saga peut-être plaisante car pas fatigante pour deux sous (ne craignez rien, vous ne risquez pas de faire chauffer vos neurones en vous y plongeant). Après une journée pourrie ou une Saint Valentin catastrophique, il n’y a pas de mal à prendre du plaisir à retrouver Mr Grey et Mlle Steele dans leur petit monde enchanté qui sent la violette. C’est mon cas ! Mais je dois bien reconnaître que je passe plus de temps à maudire ce bouquin qu’à l’aimer. Je suis incontestablement allergique au style de l’auteure dont les « Oh », « Whoa », « La vache », « Putain », « lèvre inférieure qu’on mordille » et « déesse intérieure qui fait un triple salto arrière » ne m’avaient pas du tout manqué et me sortent littéralement par les yeux. Je n’adhère toujours pas au couple soit-disant parfait que forment Christian et Ana – le pseudo apollon-bellatre-mystérieux-blessé-par-la-vie-mais-qui-veut-aimer-quand-même et la cruche naïve qui donne tout ce qu’elle peut pour faire croire qu’elle en a dans la caboche mais qui galère la plupart du temps et se la joue « être une femme libérée tu sais c’est pas si facile » ♬

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Sous leurs airs résolument modernes (du moins dans leurs pratiques), leur couple sonne tellement vieille école (« Moi Tarzan, Toi Jane. Jane obéir à Tarzan ») qu’il pique les yeux. Sans parler des dialogues style après-guerre qui n’ont plus rien de romantique aujourd’hui (« Tu es mienne AnaOh oui Christian, je suis à toi, pour toujours et à jamais. Rien ne pourra jamais nous séparer parce que je t’aime. – Moi aussi je t’aime, sans toi je ne suis rien… » Blablabla. Non mais ALLO ?! Quand on sait que E.L James s’est inspirée de Twilight pour écrire cette saga, on réalise que cette phrase avait le mérite d’avoir du panache dans la bouche d’Edward. Lui au moins avait une vague notion de la définition du mot « éternité »… Mais là on frise juste le ridicule ! En résumé et malgré l’effort surhumain de E.L James pour donner à son roman un peu plus de profondeur (tant et si bien qu’on ne sait plus trop : roman érotique ? Sado-maso ? Sentimental ? A suspense ? Policier ? Sans doute un peu de tout ça finalement…), je me suis pas mal ennuyée et mon petit cœur n’a pas fait de bonds devant le Grey mielleux qui a remplacé l’autre… Même si je salue l’effort de chercher à mêler une véritable intrigue à cette mélasse « érotico-sentimentaux-guimauvo » et même s’il y a incontestablement plus d’action dans ce tome que dans le précédent, je ne peux pas m’empêcher de trouver ce livre plutôt fadeLe premier tome m’avait sincèrement amusé (la nouveauté sans doute), celui-ci m’a un peu affligé. Bref, Cinquante Nuances Plus Claires ne passera pas par moi, à part si la générosité sans faille de mes amies fait encore des victimes…(et comme elles sont toujours généreuses, je crains le pire !). Rendez-vous donc bientôt lecteur adoré 😉

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Si tu as succombé à la curiosité toi aussi,
j’attends avec impatience ton avis sur ce second tome !

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4 réflexions sur “J’ai lu… Cinquante Nuances Plus Sombres, de E.L James (et je me demande encore pourquoi… Mon côté masochiste sans doute !)

  1. Et bien comme toi, j’ai succombé au tome 2 (avec la différence que j’ai dépensé les 17€) et comme toi, j’ai eu du mal à le finir. J’aurais mis plus d’un mois à le lire tout de même, ce qui est
    un
    exploit (mais pas autant que HP5 qui a duré 3 mois) pour une lectrice comme moi.
    Mis à part ça … j’ai ri ri et reri (ouh là c’est moche !) en te lisant. Je me retrouve dans chacune de tes lignes (avec ton humour en moins car j’arriverai même pas à rédiger la mienne à un
    tel
    niveau). Alors il me semble que c’est 5 jours sans Christian (mais il y a bien un jour correspondant à son premier jour de boulot avec le Jack Hyde (qui a un nom qui sous-entendait ce qu’il
    était))
    mais ce n’est pas trop trop grave si tu veux mon avis. C’est plaisant certes mais long … long … long. Je me suis vraiment cru dans Twilight tu sais. Grace = Esmee, Eliott + Kate = Emmett +
    Rosalie, … Déjà que j’aime pas Twilight alors là, ce fut le summum. Et tu sais quoi, ce Christian me rend quand même marteau puisque je vais lire le dernier tome (je vais pousser le vice
    alors
    que ça m’a gonflé). Mais revenons à nos cravaches. Christian devient totalement différent et moi … ça m’a refroidie. J’aime bien quand il est taré en fait. Pour ce qui est de la profondeur de
    son
    personnage, je peux encore rêvé car il en manquait cruellement malgré le fait qu’on en découvre un peu plus sur son passé. J’ai été ravie de rencontrer Elena et Flynn (avec un bonus pour Flynn
    qui
    est britannique (et je les adore) et la première aurait mérité d’être plus présente. LA question fatidique m’a beaucoup fait rire (je veux bien croire que le coup de foudre existe mais après un
    mois de relation plus que tordue … faut pas abuser non plus !). Le seul truc intéressant c’est la mystérieuse disparition de Christian de 8h. Je me suis dit « ENFIN de l’action ! » Raté ! 1 page
    et
    demi (voire moins) plus loin, il est à nouveau là. Et zut !
    Je tenterai la fin de leur histoire car le dernier paragraphe (enfin partie du livre) laisse apparaître un personnage qui m’intéresse depuis longtemps (et qui fut là en coup de vent) et je me
    dit
    « Peut être de l’action ? ». Alors voilà mon avis à chaud (vu que je l’ai fini hier matin) et promis, je publie ma critique dès que je peux (car là c’est retour maison et fête des grands-mères).
    Bisous bisous ma soeur cosmique

    • Ahah j’adore ton commentaire ! Honnêtement je trouve ton analyse brillante. Déjà par rapport aux personnages qui rappellent Twilight. Ca ne m’était pas venu à l’esprit et pourtant en te lisant ça me semble évident. Surtout quand on sait que E.L James est une fan de la saga ! Et tu as parfaitement raison pour les 5 jours de séparation, pour être honnête j’avais rendu le livre à ma copine et j’avais la flemme de lui demander de relire le début pour vérifier. C’est pas très sérieux je le reconnais !! Tout comme toi j’ai trouvé Christian beaucoup moins passionnant en mec gentil et amoureux. C’était d’un niais ! (tu vas me dire, il m’agaçait déjà en étant froid et distant, je dois être difficile dans mon genre… ;)) Pareil, pour LA question fatidique, on a du mal à y croire une seconde ! Trop rapide, trop bizarre. Ok ils ne peuvent plus se passer l’un de l’autre mais il y a des limites quand même. Quant à la fin, je suis daccord pour dire qu’elle laisse supposer un peu d’action (j’espère que ce sera le cas !!) mais j’ai peur d’être déçue… Wait and see ! J’ai la trouille que l’auteure tombe encore PLUS dans la guimauve avec le tome 3 (enfin, si c’est possible). Si c’est le cas, ça va me gonfler sévèrement ! En tout cas j’ai bien hâte de lire ton article plus en détails, je suis certaine que je vais bien rigoler aussi 🙂 Je patiente, je patiente ! Bisous ma soeur cosmique adorée

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